Famille de passage
Entendu de mon grand-père paternel, calabrais de 96 ans: endormi sous le soleil sur sa chaise, quand on le réveillait, il répétait : j'étais de retour. Si on l'interrogeait en travaillant : che fai nono ?, il répondait : cosa passagiera.
Entendu de mon grand-père maternel, convoyeur de bétail dans la Pampa qui passait trois mois pour aller et trois mois pour retourner. Le peu de mots qu'il disait : J'y vais, et je retourne.
Cousin germain, voleur. Quand la famille lui a demandé pourquoi il avait commis ces délits successifs, il a répondu : J'aime fuir. |
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Oncle anti-péroniste, exilé en Uruguay pour ne pas être loin de Buenos Aires, ne pas perdre l'habitude de boire du maté et se sentir à la campagne tout en habitant Montevideo.
Quand la famille l'a condamné en disant que son exil était un exil de cabotage, il a dit : j'aurais pleuré autant si j'avais été en Alaska.
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